Laval Arnaud – Galerie Minsky

Les admirateurs du travail d’Arnaud Laval disent qu’il les « étonne constamment », ce qui sous- entend une réelle capacité à renouveler sa proposition artistique, d’autres qu’il les « fascine », en ce sens l’artiste a un vrai pouvoir de séduction, d’autres encore que : « c’est charmant » tout en le comparant à Jacques Callot (1592-1635) alors que ce dessinateur graveur est surtout connu pour avoir gravé Les Grandes misères de la guerre. Et ils ont tous raison, les créations d’Arnaud Laval génèrent en effet à la fois de l’étonnement, de la fascination et de l’enchantement tant elles sont ravissantes, minutieuses et faites pour plaire, tout en émanant d’une grande sensibilité de cœur et d’esprit.
Certes, Arnaud Laval sait divertir son public ! Il excelle dans l’art de la mise en scène. Voyez ses théâtres miniatures aux décors astucieusement montés sur fond noir. Oui, Arnaud Laval aspire à la beauté, au rêve, à l’échappée vers des contrées imaginaires et raffinées. Il a la patience d’une Lotte Reiniger (1899- 1981). Il a le goût de la précision technique.

« J’ai une perception du volume théâtrale et de la sculpture. »

Arnaud Laval sait mettre en abîme l’univers du théâtre et fabrique des boîtes objets qui font vivre tout un petit monde d’acteurs faits de papier, silhouettes dessinées, gravées, découpées. Il crée un langage en attendant qu’ait lieu la représentation. L’artiste pressent l’émotion de son spectateur et cherche à l’éveiller. La conception en profondeur du décor anticipe la potentialité des situations de cache-cache et, en conséquence, l’effet d’enchantement et de bouleversement des « lignes de fuite » convenues.

Il affectionne les œuvres classiques : le Songe d’une nuit d’été et Le Roi Lear de William Shakespeare, les contes populaires tels qu’Alice au pays des merveilles roman écrit par Lewis Carroll (qui à l’origine n’était pas destiné aux enfants), et le Cirque. Il explore à partir de chefs-d’œuvre le fantastique et l’irréel qu’il crée par son imagination et sa capacité de transposition.

Guider le spectateur vers l’élément incontournable de la composition requiert intuition et expérience. Le parfumeur l’a bien compris, qui a choisi Arnaud Laval comme son magicien de la mise en scène, le spectateur ne saurait être abandonné à l’exploration du vide. Son regard au contraire doit être capté par l’image mise en scène dans la boîte noire -évoquant à son tour celle du photographe- afin d’appréhender l’espace et se laisser porter par la magie du secret. Vous êtes envoûté, hypnotisé. Vous échappez un instant au réel.