Tsakali Anna-Maria

On entre comme par enchantement dans l’œuvre picturale d’Anna Maria Tsakali, puis le charme devient sortilège jusqu’à nous donner à voir trembler la feuille, vibrer la fleur sentir son souffle parfumé.

En attente même de voir surgir l’insecte qui viendra se poser et butiner avec ivresse les couleurs de la toile, ou d’apercevoir le lapin d’Alice au pays des merveilles courir de fleur en fleur !

L’artiste nous transporte dans l’imaginaire d’un monde floral mouvant pris dans ses pinceaux et libre de s’échapper de l’œuvre pour venir s’enrouler avec curiosité autour de nous, spectateurs. Alors on se laissera pénétrer par la sensation d’être soi-même végétal, comme ce corps nu endormi dans un lit d’algues sur une plage… « Je commence par le hasard… » dit-elle.

Par ces heureux hasards et dans l’écriture sensible de ses compositions de grand format,  Anna Maria nous parle de sa quête de beauté.

Ses œuvres nous renvoient au miracle de la vie sur terre, à la bouleversante beauté du brin d’herbe à la fleur. Ici sur la grève, la végétation se cristallise jusqu’à devenir roche.

Des chardons bleus-violets se dressent vers la lumière. Là, dans un balayage de gris et de noir argentés, un amoncellement de brindilles et de fleurs sur fond de ciel nacré. Des glaïeuls géants semblent percer une terre de béton.

On est dans l’harmonie du monde mystérieux de l’artiste qui vibre dans une palette de gris, de jaune, de vert et de rouge profonds, de bleu tendre, lumineux, de noir intense. La Tempera permet cette délicatesse dans les tons et de légèreté dans la forme.

Un enchevêtrement inextricable de rhododendrons laisse apparaître comme par magie 2 anthuriums dans leur robe rouge sang sur fond d’espace bleu. Leur spadice dressé, tourné vers nous, spectateurs, dans une sensuelle élégance.

Au détour des cimaises on est soudain ébloui par un florilège de fleurs imaginaires et de fleurs choisies. Au contraire des jaillissements d’une nature libre, abondante et féconde, ces fleurs sont des fleurs captives disposées en bouquet, un peu comme une offrande.

L’exposition des œuvres d’Anna Maria nous invite à prendre une grande bouffée d’oxygène. Elle nous rappelle que les plantes ont un langage, qu’elles communiquent entre elles, qu’elles guérissent et qu’elles nous sont indispensables.

« C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas  » (Victor Hugo)

Par sa peinture, Anna Maria Tsakali nous transmet les vibrations poétiques de ce qu’elle perçoit du chant du végétal.

Barbara Doré-Pons

TABLEAUX

150X100cm.Nocturne, 2017;

Nocturne, 2017
Tempura et acrylique sur toile
150 x 100 cm

150X100cm Les orties, 2017

Les Orties, 2017
Tempura et acrylique sur toile
150 x 100 cm

150X100cm Echo de lumière, 2017

Echo de Lumières, 2017
Tempura et acrylique sur toile
150 x 100 cm

200X147cm Fleurs rouges, 2016-2017.

Fleurs Rouges, 2016  – 2017
Tempura et acrylique sur toile
200 x 147 cm

200X160cm L'aube I, 2016

L’Aube I, 2016
Tempura et acrylique sur toile
200 x 160 cm

200X160cm L'aube II, 2016-2017

L’Aube II, 2016 – 2017
Tempura et acrylique sur toile
200 x 160 cm

120X80cm dessin III, 2013

Dessins III, 2013
Tempura et acrylique sur toile
120 x 80 cm

120X120cm Fleur blanche, 2011-2017

Fleur Blanche, 2017 – 2011
Tempura et acrylique sur toile
120 x 120 cm

La Cachette, 2016  – 2017
Tempura et acrylique sur toile
147 x 150 cm